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Il n'a pas tort.

Sa forme de tigre pourrait devenir problématique. D'autant plus dans un lieu destiné aux soins et au repos, loin de se faire à l'idée de découvrir une énorme bête aux dents pointues devant leurs regards éreintés. Cela le rend partagé entre le devoir de revenir à sa forme humaine et celle de conserver son apparence bestiale. Il peut opter pour un entre-deux gérable, autant pour son ex copain que pour ceux qui n'ont rien à voir dans cette histoire. Et pour lui-même pour se sentir un minimum en sécurité. Il souffle du nez, reprenant sa forme habituelle, dans un amas de vent léger et à l'odeur de son pays d'origine. Il passe une main dans ses cheveux, le tigre blanc de l'Ouest planant au-dessus de lui comme un spectre intimidant et écrasant.

Il passe au-dessus de la fenêtre et observe la pièce dont il ne pose jamais les pieds, ou presque. Avec l'état de l'animal, il ne doit pas se souvenir pour combler la charge mentale et physique de deux corps dans le sien. Il s'approche avec de petits pas, touchant du bout des doigts les meubles ou des objets médicinales afin de trouver une occupation. Il ne sait pas vraiment comment amorcer la situation.

- Hum...Il attend quelques secondes, avant de souffler. Je suis désolé pour les blessures. Je veux pouvoir t'aider un peu, au moins celles que tu ne peux pas atteindre.

Il ne cherchera pas plus, même si cela le met dans une situation délicate. Zéphyr ne semble pas avoir changé malgré les années, sous son masque d'insensibilité et du manque d'émotivité évidentes. Il ne l'a jamais blâmé pour cela à l'époque, néanmoins, il éprouve une rancœur bourdonnante dans son cœur à cette pensée. Et vu l'abandon et le manque d'explications, il suppose qu'il n'a été qu'un grain de poussière dans son existence. Cela lui fait pincer les lèvres, en secouant la tête afin de chasser son cœur meurtri. Ce n'est pas le moment d'y penser.

- Je sais que ce n'est pas suffisant par rapport à ce que je t'ai fait et je m'en excuse. Encore. Ce n'était pas très mature de ma part.

Il passe une paume derrière sa nuque, la gêne dans le regard qui ne se pose jamais auprès de son interlocuteur. Avec une distance de sécurité, non pas pour lui, ou du moins avec l'excuse suffisante de la divinité dans son dos qui refuse de rentrer. Ses yeux sont fixés sur le jeune homme, sans nul doute parce que celui-ci est la cause du tourment et du malaise chez son propriétaire.