:: PHASE 6 — Au-delà des frontières et des rêves :: Partir vers d'autres mondes :: Voyage à travers le temps :: Passé
Bad Habits ▬ Jiyeon ♥
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Lee Jang Hyun
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Lee Jang Hyun
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Deux semaines... deux longues semaines étendu sur un matelas d'hôpital à attendre que la mort ne vienne me cueillir. Deux interminables semaines à voir défiler le perosnnel soignant qui s'assuraient que je réagisse bien au traitement. Mais n'avaient-ils pas compris ? J'étais venu mourir... pourquoi s'acharnaient-ils tant à me garder en vie ? Je n'étais ni mort, ni vivant, juste un corps avec une conscience. J'ignorais ce qu'ils m'avaient injecté et au fond, je m'en moquais, je voulais juste que cette torture prenne fin. Que les douleurs qui brûlaient tout mon système nerveux m'emportent avec elles. Que je puisse enfin pousser mon dernier souffle et être délivré de cette prison de chair. Mais rien. Je passais mes journées allongé sur le même brancard pendant que les médecin se succédaient, vérifiaient mes constantes, me posaient des questions... En les insultant et en leur lançant quelques objets régulièrement, ils devenaient moins nombreux à oser franchir le seuil de ma porte. Même mes hurlements de douleurs à la nuit tombée ne parvenaient pas à les inquiéter suffisamment pour venir à mon chevet. Tous battaient en retraite et j'étais soulagé de savoir que je pourrais sans doute fermer les yeux et glisser vers la paix... ou presque.
Le regard dans le vide, j'entendis la porte coulisser et le bruit des pas qui s'approchaient. « Dehors... » soufflais-je. « Monsieur Lee, je viens juste m'assurer que la perfusion se... » « DEHORS ! Vous êtes sourde ou complètement stupide. Dégagez ! » J'attrapais le petit récipient en inox oublié lors d'une précédente visite et le lui balançais sans une once de remords. Je l'obligeais ainsi à fuir pour me laisser retomber mollement sur le matelas. Les jours passaient et se ressemblaient, je répétais inlassablement les mêmes gestes, les mêmes insultes jusqu'à ce qu'ils ne se décident de m'aider. Je n'avais plus rien à faire dans ce monde, alors pourquoi lutter ? J'oscillais entre sommeil et moment d'éveil lorsque la porte s'ouvrit de nouveau. « Dehors.. » marmonnais-je. Je n'avais plus la force de me battre, je voulais juste... partir. Je ne retins pas la larmes qui s'échappa du coin de mon oeil, due au feu qui me ravageait, je me contentais d'ignorer celle qui pensait pouvoir tirer quelque chose de moi.... elle se fourvoyait.
Kang Ji Yeon
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Kang Ji Yeon
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Je venais d'arriver dans cet hôpital pour entamer ma toute dernière année de résidence. Il s’agissait donc pour moi de la dernière étape, la dernière ligne droite avant de pouvoir gagner mon indépendance au sein de cette profession. Je ne connaissais rien de ce centre puisque tout ce qui se faisait ici était tenu secret. Le personnel soignant était donc composé de petites mains ignares qui oeuvraient à l’aveugle. Et si cela me gênait au début, je décidais pourtant de ne pas m’en soucier et de ne me préoccuper que de mes patients. Mon boulot était simple au fond, vérifier que tout le monde supporte correctement le traitement administré par les professeurs.
Ce jour-là, je commençais tout juste mon service. Je faisais partie de l’équipe de jour, par conséquent je commençais assez tôt. Routinière jusqu’au bout des ongles, j’entamais toujours mes journées de la même manière… Je me changeais, m’attachais les cheveux avant de boire un café le temps que l’équipe de nuit nous fasse leur rapport.
Cela faisait un moment que j’entendais parler de ce fameux patient… Surnommé Grincheux, ce dernier faisait vivre un enfer à toutes les infirmières du service. J’écoutais donc en silence, savourant mon café, tandis que mes collègues essayaient de se mettre d’accord sur l’identité du prochain à être sacrifié sur l’autel du patient tenace et caractériel. Le choix se porta alors sur le docteur Choi. Un homme, bien-sûr … Parce qu'ils s'imaginaient qu’avec sa blouse blanche et ses biscottos, celui-ci pourrait se montrer plus efficace… Sauf que ce dernier préférait visiblement s’abstenir. Grincheux lui faisait peur et il ne tenait pas à être blessé. “Je ne suis pas payé pour ça !” Quelle excuse minable… Mais ce n'était certainement pas la pire : “Je me marie bientôt et je ne tiens pas à apparaître sur mes photos de mariage avec une cicatrice sur le front.” Je savais qu’il mentionnait un épisode ayant déjà eu lieu sur une infirmière qui n’avait pas eu le réflexe d'éviter le plateau repas qu'il lui avait balancé à la figure. Le ton monta tandis qu'ils se renvoyaient la balle. Silencieuse et visiblement fort discrète, j’observais la scène tout en achevant le café que je vins déposer sur la table.
« C'est bon, j’y vais…»
« Vous ?!», s’offusqua le médecin en me dévisageant de pied en cape. Évidemment, avec ma carrure d'allumette et ma tête de gamine, je me doutais bien qu'il ne me prendrait pas au sérieux.
« Oui moi… » soupirais-je. « Grincheux ou pas, il reste un patient et nous sommes précisément payés pour nous assurer qu’il aille bien. Donc, vous pouvez rester là à vous disputer, moi j’y vais…»
Et je quittais la pièce d'un pas déterminé. Arrivée devant la porte de sa chambre, je pris une profonde inspiration avant de l’ouvrir sans frapper. Malgré toutes les histoires entendues, cet homme-là ne me faisait certainement pas peur… Je fus alors frappé par l’ambiance particulièrement lourde de sa chambre et par l’odeur pestilentielle qui y régnait. Prise de dégoût, je me précipitais jusqu’à la fenêtre pour ouvrir les stores et faire entrer l’air pur dans cette pièce dégoûtante. Je ne prêtais aucune attention à son « Dehors.. » tout juste marmonné. Forcément, vivre dans un endroit pareil en refusant tout soin et toute nourriture, il y avait de quoi perdre en force et en hargne.
« Bonjour monsieur Lee, je suis le docteur Kang et, à partir d’aujourd'hui, je vais m'occuper de vous,» lui lançais-je tout en prenant appui contre le rebord de la fenêtre.
Depuis mon promontoire, je pouvais aisément admirer l'état déplorable de cette chambre. Des tâches de nourriture ornaient les murs, des immondices jonchaient le sol.. Forcément, il passait son temps à balancer tout et n’importe quoi à la figure du personnel qui n’osait pas revenir pour nettoyer. Lui-même devait être sale, en tout cas c’est ce que son apparence laissait supposer. Des cheveux trop longs, une barbe hirsute et des vêtements tachés… Si l’on devait illustrer la déchéance humaine, c'est cette image qui serait utilisée.
« Je vais commencer par nettoyer tout ça, » annonçais-je en englobant la pièce de mes bras. Je retirais ma blouse et la déposais sur le dossier d’une chaise. Il pouvait bien pester, je l’ignorais totalement et m’affairais à ma tâche. Je savais qu'il souffrait et que ce que je lui imposais n'avait rien de bien agréable. Mais je préférais commencer par l'habituer à ma présence dans son environnement avant de lui imposer le moindre soin personnel.
Lee Jang Hyun
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Sa voix claironnante me tapait sur les nerfs, comment fallait-il leur faire comprendre ? Attendaient-ils que je fasse des blessés pour cesser enfin de venir me tourmenter ? N’avaient-ils pas compris que le traitement ne faisait rien de plus que le détruire peu à peu ? Il ne fallait pas être idiot pour le voir pourtant. Mes hurlements nocturnes en importunaient plus d’un et je n’y voyais là que le résultat d’un produit chimique qui faisait exactement ce que j’attendais de lui. Et en plus de sa présence, elle m’imposa la lumière du jour et la fraîcheur caractéristique du matin. J’exécrais ce soleil qui dominait déjà le ciel, tout comme je détestais chacun de ceux qui pensait pouvoir me tirer de mon lit et me forcer à sourire. J’avais perdu le goût de tout, manger, parler, regarder, même respirer était devenu pénible. Avec difficulté, je soulevais une paupière pour découvrir ce nouveau médecin dont ils m’affublaient désormais, et en un seul regard je comprenais : ils envoyaient leur nouveau soldat et sans doute le plus frêle. Un modèle réduit de toutes les blouses blanches que j’avais pu voir défiler devant moi. Je tirais alors sur mes jambes inertes pour me tourner et lui offrir mon dos en guise de réponse. J’avais épuisé ma dernière munition avec la précédente, et je me maudissais de ne pas avoir gardé davantage d’objets. Tant pis, j’attendrais patiemment qu’ils ne tentent à nouveau de venir me prodiguer quelques maigres soins. En attendant, je priais pour que cette nouvelle plaie qui m’était allouée se rende compte rapidement quelle cause perdue j’étais. Si je l’ignorais, elle s’en irait d’elle-même, comme toutes les autres… Et contre toute attente, je sombrais dans l’inconscience la plus totale.
Combien de nuit m’avaient glissé entre les doigts ? Je ne les comptais plus, je luttais en permanence pour ne pas leur laisser la voie libre. Je me battais contre la fatigue en même temps que je luttais contre la vie… n’était-ce pas risible ? Un véritable paradoxe ambulant, mais le plus inquiétant à cet instant, fut que je venais de déclarer forfait face à cette nouvelle furie qui pensait sans doute changer le monde. J’ignorais combien de temps j’avais ainsi dormi… dormir… le mot en lui-même me paraissait être une insulte à la tâche que j’essayais d’accomplir. Mais alors que j’ouvrais les yeux sur ma chambre, je… un instant… ce n’était plus ma chambre ? Les fenêtres étaient aux mêmes endroits, les meubles aussi… La pièce était méconnaissable et je savais parfaitement à qui je devais ce changement radical… Je n’eus qu’à tourner la tête pour la voir, le sourire aux lèvres entrain de changer la poche vide de ma perfusion. « Vous êtes contente… c’est propre, maintenant dégagez. » râlais-je d’une voix pâteuse.
Kang Ji Yeon
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J’accueillais son comportement de dédain avec un grand sourire. Comme si cela pouvait suffir à me faire renoncer… S’ils m’avaient accepté dans ce service, ce n’était certainement pas pour mon manque cruel de volonté. Après tout, je me destinais à la traumatologie, l’un des domaines les plus exigeants en matière de résistance physique et surtout mentale. Malgré ma patience légendaire, je n’en restais pas moins déterminée. “Qu’il me tourne le dos, si ça lui chante,” pensais-je en me retroussant les manches. “Il m'en faudrait beaucoup plus pour me faire reculer.”
Je m'attelais donc à la tâche sans même essayer de me montrer discrète et encore moins silencieuse. S’il voulait faire sa tête de con, je pouvais parfaitement en faire de même. Nettoyer ce taudis me prit pas moins de deux heures. Heureusement qu’il ne s'agissait-là que d’une chambre individuelle et non pas d’un appartement… Je pris également grand soin d’éloigner tout ce qui pourrait considérer comme un projectile potentiel… Et ce ne fut qu’en me rapprochant du lit que je réalisais que ce dernier s’était endormi. Surprise, j’agitais une main devant ses yeux en quête d’une réaction de sa part… Mais voyant que ce dernier dormait paisiblement, j’en profitais pour faire mon boulot. Je pris sa température, son poul, à défaut de sa tension. J’utilisais son cathéter toujours en place pour réaliser une prise de sang, avant de lui injecter un antalgiques et de remplacer sa perfusion… Le tout en faisant comme si de rien n’était.
« Bien dormi ? » raillais-je gentiment tout en rangeant mon matériel. « Je repasserai vous voir plus tard… Profitez-en pour vous reposer, monsieur Lee. Vous semblez en avoir grand besoin. »
Je le laissais là et quittais la chambre non sans le gratifier d’un geste de main en guise de salut. Il ne me restait plus qu’à envoyer l’échantillon au laboratoire pour analyses. Les résultats me parvinrent quelques heures plus tard. Le traitement fonctionnait et ce, malgré le syndrome de rejet psychologique. Dans d’autres circonstances, l’on aurait fait venir un psychiatre pour traiter le fond du problème… Peine perdue en considérant la mentalité de notre Grincheux.
Le jour suivant, je répétais le même manège, même si le ménage ne me prit pas autant de temps. À la place, je décidais de m’installer près de la fenêtre, ma tablette en main et commençais à déblatérer sur tout et n’importe quoi. Je lui parlais de cinéma et de baseball... Comme la veille, il persistait à vouloir m’ignorer en me tournant le dos, mais je ne me laissais pas abattre pour autant. Qu’importe son entêtement, je décidais de poursuivre en parlant de la pluie et du beau temps. La seule différence tenait dans l’intonation de ma voix. Je n'étais pas particulièrement enjouée, au contraire, je me faisais aussi neutre que possible. Et comme la veille, il s’endormit.
Cette fois, en plus de la prise de sang et l'injection d’antalgiques, j’en profitais pour tester ses réflexes en grattant la plante de son pied droit. Si aucun mouvement caractéristiques ne se produisit, je notais tout de même un détail fort intéressant pour la suite : le geste engendra une réaction épidermique plus grossièrement appelée “frissons”. Je ne notais pourtant rien de tel sur ses bras… Par conséquent, il ne s’agissait pas d’une réaction dûe au froid mais bien à ma propre intervention. Alors, face à réflexe qui, par définition, ne pouvait être que purement involontaire et incontrôlable, je ne pus que sourire… Et même d’autres examens s’avèreraient nécessaires pour confirmer mes suppositions, je ne pouvais que me satisfaire de ces observations.
Lorsque j'évoquais ces dernières avec mes collègues, ceux-ci me conseillèrent de lui administrer un sédatif pour pouvoir réaliser un IRM complet. Je m’offusquais vivement de cette proposition que je trouvais fort révoltante. Droguer un patient pour pouvoir le contraindre, hors de question. À la place, je décidais de me montrer franche envers Grincheux… Quitte à subir ses foudres. Lorsque je repassais le voir en fin de journée, je pris naturellement place sur la petite table installée face à son lit. Je restais silencieuse un instant, le temps de mesurer son humeur puis constatant que je ne pourrais jamais rien obtenir de plus que ses grognements, je décidais de prendre la parole pour lui expliquer ce que j'avais pu constater lors de mon examen matinal. Je ne cherchais pas à lui cacher quoique ce soit, au contraire. Et même si j’éprouvais une honte certaine quant à ma façon de procéder, je n’en demeurais pas moins progressionnelle.
« En somme, j’ai noté des améliorations quant à votre état physique depuis l'injection… Seulement, sans examens complémentaires, je suis bien incapable de savoir sur quoi se portent exactement ces améliorations…» conclus-je tout en me relevant. « Ma question est donc la suivante : souhaitez-vous saisir cette éventuelle seconde chance ou… préférez-vous mourir dans ce lit ?» Je lui offris un fin sourire avant de me diriger vers la porte. « Je n'attends pas de réponse immédiate mais… Essayez quand même d’y réfléchir. Je reviendrai demain, bonne nuit monsieur Lee.»