(tw) I fall to the bottom, ft hyunsu

L'épuisement. Il dodeline de la tête, comprenant à peu près ce que peut ressentir son interlocuteur à cette sensation désagréable. L'effort constant, bien différent puisqu'ils ne sollicitent pas les mêmes capacités. C'est énergivore, en somme. Tu prends la douleur de la personne en question, plus ta propre fatigue ou cas, ce qui accumule et te rend épuisé. Il saisit mieux pourquoi il essaie de se rendre plus endurant, bien que cela soit peu biaisé en raison des dégâts octroyés. Sans compter en interne ou en externe et de tout ce qu'il peut se passer en amont. Tu veux pallier pour te dire que tu es utile sur le terrain. Il ne faut pas se le cacher, le rôle de soigneur est bénéfique pour l'équipe, néanmoins, le principal concerné ne peut pas jouir des mêmes avantages que ses coéquipiers.

Il reste la plupart du temps en retrait pour ne pas être là perte du groupe s'il en vient à être touché. C'est une stratégie palliative à ses envies et le sentiment de spectateur qui peut démotiver. Mais si tu veux oublier à quoi ressemble la douleur, tu ne seras plus autant capable de bien l'identifier et de faire ce qu'il faut pour la contrecarrer, non ? Lui-même, à force de ses petits jeux de pressions pour se créer des vertiges jusqu'à frôler l'inconscience, sans compter les convulsions et autres symptômes de sa capacité ne sont pas bénéfiques. Bien au contraire, cela le conduit à s'animer et à devenir quasiment dépendant de ces sensations qui ne devraient pas être lancé à qui que ce soit. C'est très mauvais et s'il peut conduire son homologue dans un autre cercle que le sien, il s'y pliera volontiers. Eero. Je m'appelle Eero. Et toi ? Il est si éloigné de la sonorité de son prénom.

Que cela le dégoûte un peu, bien qu'il n'y ait pas que ce problème sous-jacent dans sa vie. Je reviens mais, que fais-tu comme entraînement ? Arts martiaux, musculation, course ? En soi, lui-même utilise ses techniques pour se parfaire, néanmoins, il persiste à penser que devenir insensible à la douleur n'est pas une optique envisageable, surtout à long terme. Peut-être trouver des palliatifs sans se bousiller. Tu as déjà fait des stages ou bosser dans un centre avec les enfants ? Ils sont tellement émotifs, souvent drama pour leurs blessures, ça peut t'aider à te canaliser et à soigner avec différents degrés ? Vu qu'ils sont petits et en croissance ? Il est maladroit dans ces paroles, ne maîtrisant pas vraiment le sujet. Toutefois, il sait que les enfants sont curatifs pour ceux qui ont besoin d'être utiles, puisqu'ils réclament sans cesse de l'attention.

Le jeune homme laisse son regard se perdre au-dessus de l’épaule de son interlocuteur, se percutant sur un mur qu’il ne voit pas vraiment, seules les paroles du garçon lui parviennent. Se perdre comme cela un instant dans ses pensées, le Choi était habitué, ce qui lui donnait cette réputation d’homme distant, calme, voir hautain dans la sombre froideur qui l’enveloppait lui venait peut-être de là. Préférant écouter que parler, préférant laisser les autres faire à sa place, voir même prendre les décisions à sa place, car jamais dans sa vie il n’avait eu la place d’être véritablement lui, et les quelques tatouages qui parcouraient aujourd’hui son corps étaient les seules choses que Hyunsu semblait véritablement posséder pour lui. Là encore il n’avait pas choisi, les dessins, préfèrent laisser des savoirs plus experts que les siens faire ce travail.

- Je veux surtout éviter de me blesser moi-même, avoir la capacité de me défendre.

Ses mots paraissaient plus doux que ce l’expression de son visage.

- Si je ne peux pas me protéger moi-même, je ne peux protéger personne en réalité.

Ce n’était pas une volonté de prendre soin de lui, ni même de trouver un moyen d’échapper à la lourde tache qui lui incombait de soigner le monde. Mais plutôt de montrer sa valeur. Car ici, il était un fantastique, ici il se devait d’être au niveau de tous les autres. Ils avaient un destin tracé après tout.
Hyunsu sert un peu les dents, il aimerait répliquer que l’on n’oublie jamais vraiment la douleur, que tout reste un peu encré en lui, comme un millier de cicatrices qui ne sont pas les siennes, mais il ne veut pas se montrer faible, ou désespéré, car il sait qu’il ne l’est pas.

- Je pense qu’il faut essayer de se détacher de ce que ça provoque … de ce que la douleur fait de nous.

Il y a un milliard de souffrances dans ce monde, et certaines ne viennent pas de blessures, le Choi en sait quelque chose.

- Hyunsu, Choi Hyunsu.

Répond-il simplement avec un hochement de tête, comme dans une forme de serment poli d’être un temps soit peu plus intime avec le garçon qui lui fait face. Eero. Ne serait-ce que le temps de cette conversation.

- Oui je fais un peu de tout ça. Et du rugby aussi…

A ses derniers mots, les yeux du soigneur brillent un peu, comme de fines paillettes d’éternités qui viennent se déposer dans ses iris sombre. Le rugby lui a donné une raison de vivre ici, une raison de se montrer à la haute de toutes les attentes, d’être un élément décisif pour les Geobuk, juste le temps d’un match, juste le temps d’être sur le terrain, et puis… et puis il aime se dépasser, toujours plus.

- Avec des enfants ? Je n’y ai jamais pensé …

Il réfléchit un instant.

- Je ne suis pas très doué avec les gens, si tu n’as pas remarqué …

Son visage se referme, distant, froid, sombre, son long nez au-dessus de sa bouche fine et scellé qui observe avec dureté le visage d’Eero qui pourtant ne voulait certainement pas le contrarié pourtant… Hyunsu s’imaginait avec des enfants, peut-être que cela marcherait, peut-être qu’il se sentirait utile autrement… un instant il revoit le sourire de sa petite sœur et une ombre passe sur son visage qu’il laisse retomber sur sa poitrine. Il avait aimé s’occupé d’enfants auparavant, d’une enfant en particulier.

- Et toi ? Qu’est ce que tu fais pour te contrôler ?

Sa voix distante, parvenait à son interlocuteur, tendis que sa tête restait baissée, sa franche cachant ses yeux et son expression perdu et souffrante.

Il hoche la tête. C’est louable. Mais ne t’oublie pas dans le processus. Ni ce que tu as pu vivre pour en arriver là. Même si cela peut flatter ton égo, vois le chemin entre ce que tu subis et tout ce que tu gagneras. En soi, je ne peux que t’encourager dans tes démarches, tant que tu n’essaies pas d’aller trop vite. Même si tu veux te sentir utile, ne va pas là où tu n’es pas nécessaire, mais où tu sais que ce sera bien. . Et d’offrir moins de dégâts pour les autres et surtout pour lui. La nature humaine souhaite toujours être récompensée pour ses actions, geignant de l’inconfort au silence et pleurant l’insolence de l’indifférence octroyée. Il est naturel au soigneur de désirer une place pour ses convictions, de tout ce qu’il sera capable de réaliser et dont le dragon sera certain qu’il accomplira. Avec des bousculades et de quoi trébucher, toutefois, ce Hyunsu obtiendra ce qu’il désire, il y croit.

Il capte aussitôt l’éclat dans les rétines. Tu aimes le rugby ? Le côté à se dépasser sur le terrain face aux adversaires ? L’adrénaline ou pour une autre raison ? Tu es quelle position ? . Il n’y connait que des bribes, néanmoins, assez pour observer quelques matchs et en comprendre les règles étroites de ce sport particulier. Il n’est pas surpris par cette révélation sportive et encore moins sur celle des relations sociales, causant une certaine hilarité chez l’aîné, étranglée par une toux douloureuse et le sifflement de ses poumons. Tu es ce que tu es. Je ne brille pas de ce côté-là non plus, ce n’est pas moi qui jugerai quoi que ce soit. Tu me parais poli. Un brun orgueilleux, mais je pense que l’on se défend tous à notre manière. . Il l’est, à son désarroi, surtout avec ses mots rudes et sa brutale honnêteté. Il n’est pas à même de jouer un rôle qu’il ne possède pas envers un jeunot qui essaie de l’aider alors qu’il est lui-même perdu.

Je cuisine beaucoup pour les autres. Et cela m’apprend à sociabiliser. Je côtoie des personnes aux caractères très différents. Ce qui me permet de comprendre ce que je dis si cela est un peu trop autoritaire, ou bien d’être plus doux dans mes manières pour ne pas les effrayer. Je suis persuadé qu’être avec les enfants seraient plus bénéfique pour toi, si les adultes sont trop hypocrites, difficiles ou encombrants pour toi. Tu veux te sentir utile et il n’y a pas mieux que des bambins pour ça. Ils vont t’adorer. Tu seras fatigué, mais dans le bon sens. Et sûrement de la façon dont tu le souhaites. . Il se penche, pour essayer de capter le regard de son interlocuteur, n’osant pas le toucher et l’effrayer plus que nécessaire.

Hyunsu se sent comme un gosse à qui on fait la leçon. S'il a l'habitude de se retrouver à suivre des ordres et à respecter une certaine forme de hiérarchie, il n'a pas l'habitude que l'on s'adresse directement à ses désirs et aspirations. Il réfléchit. Le Choi reste silencieux un moment, cherchant ses mots, mais surtout essayant de comprendre pourquoi Eero semblait tant prendre à cœur sa personne et s'impliquer autant.

- Je ne suis pas d'accord.

Hyunsu se redressa un peu, cherchant à assurer sa voix. Il n'avait rien d'un petit garçon après tout alors il n'allait pas se comporter comme tel. Trop longtemps, on avait décidé pour lui ce qui était bon ou non, on l'avait mis dans une boîte, il refusait que ses décisions soient prises par qui que ce soit d'autre que lui à présent.

- Je dois avoir les idées claires si je veux être efficace et appliqué. La routine, l'endurance la force, c'est ce qui m'est nécessaire.

Le Geobuk avait appris à se connaître, cela faisait peu de temps qu'il avait renoué avec lui-même, mais cette sensation agréable, bien que peut-être fausse d'avoir été maître de lui-même depuis qu'il était arrivé sur l'île, il ne laisserait personne lui enlever.

- Je joue au centre généralement, parfois troisième ligne s'il y a besoin de renfort. C'est pas moi que tu remarqueras pendant un match, mais c'est pas ça qui est important.

Le soigneur n'était de toute manière pas du genre à vouloir se faire remarquer et son rôle dans son équipe était de faire avancer le jeu, pas de marquer, pas d'avoir les honneurs, mais d'être au cœur du jeu pour réussir à arriver jusqu'à la ligne adverse.

Le rire rauque du garçon dit légèrement grimacer Hyunsu qui dû se retenir d'aller poser sa main sur la poitrine du garçon afin de voir d'où venait ce sifflement qu'il percevait sans sa respiration. Mais il avait bien compris que le farouche Eero ne le laisserait certainement pas faire. Ses doigts se refermèrent sur sa propre paume pour empêcher le geste.

- Tu as encore du travail à faire en ce qui concerne la sociabilité...

Un rire léger accompagna ses paroles avant qu'il ne laisse un soupir prendre le dessus.

- Tu ferais un bon psy. Mais c'est certainement pas ce que tu as envie d'entendre...

Le sourire discret sur les lèvres de Hyunsu accentua la présence de ses cernes sur son visage pâle et allongé. Son regard rencontrant celui d'Eero, tentant de lui montrer la seule forme de douceur qui n'étais pas empreinte de fatigue et de tourments dont il était capable.

Il penche la tête sur le côté, surpris par ce ton qu'il ne semble pas approprié pour leur conversation. En l'écoutant, il se demande s'il ne s'est pas mal exprimé. Je n'ai jamais prétendu le contraire. Pour être plus clair, tu fais comme tu le sens, sans en faire de trop pour ne pas négliger ta santé. Tu peux grimper les échelons progressivement, pour avoir toujours ton objectif en tête et ne pas t'épuiser. C'est bien de pouvoir faire quelque chose quand on peut, plutôt que de le vouloir et de causer des pertes. Non ? Il joue la prudence, essayant de comprendre la façon dont souhaite fonctionner cette petite tortue téméraire, qui a l'air de vouloir faire plus qu'il n'en est capable à l'heure actuelle. L'audace n'a rien d'un problème, surtout s'il s'implique seul dans ce processus. Tant qu'il ne confond pas avec de la vanité, il n'y a rien à craindre. Enfin, il n'a pas à s'investir plus que nécessaire non plus auprès d'une personne qu'il vient de rencontrer.

Il soulève ses épaules avec un sourire tordu par la douleur de son sifflement, se raclant la gorge avant de regretter aussitôt. Je sais. Pas faute d'essayer d'y remédier, mais je suppose que rien ne vient en un jour. Sa reconstruction est très lente, bien qu'il n'entrevoie aucune lumière au bout de son chemin. Pas même un rayon, lui qui s'enlise vers des perspectives plutôt affreuses et qui se complait dans cette tragédie. Malgré ses mots, la remarque lui fait dresser la tête et l'observer avec une expression mi-choquée, mi-confuse. Ce n'est pas tant que je ne souhaite pas l'entendre, c'est notamment que ce n'est pas vrai. Mais je te remercie pour tes mots. C'est tout ce qu'il peut lui offrir à l'heure actuelle. Il n'est pas pédagogue, rude et ne prend en compte les sentiments des autres. Ou avec difficultés, puisqu'il ne saisit pas bien ce que les autres recherches.

Il pose sa main sur le sol, tapotant celle-ci comme on convie un ami de s'allonger à ses côtés. Bien qu'ils ne soient rien de tout cela, une rencontre tout au plus. Est-ce que tu as déjà essayé des manières de contrôler la fluctuation de la douleur ? Tu t'allonges et tu essaies de ressentir les zones ciblées. Ce qu'il se passe à ce moment-là de ton côté et de celui du blessé. Ça te fera un exercice supplémentaire dans le contrôle, qui devra être de plus en plus rapide et effectif en situation réelle. Je dis sûrement des bêtises ou tu as déjà essayé. Eero souhaite lui trouver des solutions pour moins souffrir de son effet, en adoptant des alternatives qui peuvent être bénéfiques à son interlocuteur. Il n'y a rien à tenir pour acquis non plus, il est l'inverse même de la perfection.

Ce sont deux murs de glaces qui se font face, ou plutôt ... De calcaire, faussement robuste mais friable, sensibles à ce qui les entoure et peut être aussi pris pour plus forts qu'ils ne le sont. Hyunsu laisse son regard aux iris noirs continuer de scanner le visage de son interlocuteur. Il ressent une vive compassion pour lui tant bien même qu'il n'accepte pas les paroles qu'on assène. Comme déposé dans le creux dans son esprit, la graine donnée par Eero s'est déposée, peut-être finira-t-elle par germer, peut être pas. Peut-être que le Choi espère lui aussi que ce qu'il dit à son aîné aura ses effets. Personne ne devrait chercher la douleur, personne ne devrait avoir à la subir. Il le sait mieux que quiconque qu fond.

- Dis... Je peux te poser une question ?

Le regard de Hyunsu s'encre dans celui du garçon, leurs pâleurs et les cernes sous leurs yeux venant sceller ce lien imperceptible qui s'est créé entre eux. Hyunsu ne pourra pas dire qu'il se sent particulièrement proche de Eero, mais sa crainte du pouvoir du garçon et son empathie envers lui le rendent un peu spécial à ses yeux, du moins en cet instant.

- pourquoi tu es venu ici, t'isoler, je veux dire... Si c'est pour t'infliger ça ?

Au fond, Hyunsu sait bien que personne n'aime être vu dans la souffrance, il sait aussi que les couloirs de l'infirmerie des fantastiques débordent parfois de personnes blessées bêtement pendant leurs entraînements voir leur club de sport, malgré tout, une place spéciale est accordée à ceux qui souffrent de leurs propres pouvoirs. Eero doit le savoir aussi.

- je pense que tu sais écouter... Et conseiller... Tu devrais prendre soin de toi, et continuer d'écouter et de conseiller.

Le geobuk tente de sourire sur son long visage toujours tendu et triste, il n'a pas l'intention d'avoir pitié du garçon, ni même de le forcer à l'écouter, mais au moins à lui donner un avis, un avis et rien d'autre, car il n'est personne au fond ni pour Eero ni pour qui que ce soit. Comme pour répondre par écho à ce que venait de lui dire le dragon, Hyunsu inspiré profondément et expire doucement, reprenant lui aussi ses esprits dans cette conversation qui lui semble bien plus profonde qu'il ne l'aurait imaginée.

Il lui prête une oreille attentive, sous la demande dont il hoche la tête pour entendre ce qu'il peut bien lui demander. Ce jeune homme possède une force de caractère que lui n'a pas, en tout cas, trop friable pour s'écorcher depuis sa plus tendre enfance jusqu'à aujourd'hui. Ils sont différents, à bien des égards et pourtant, il ressent une certaine empathie à celui qui subit avec douleur. Et la question tombe en délaissant une pression dans sa poitrine. Il dérive son regard vers une autre direction, observant un point fixe et dans le vide, n'ayant pas de point de repère. Pourquoi ? Je pense que je préfère être seul quand ces moments arrivent. Ce n'est pas… C'est difficile à expliquer quand c'est une contrepartie de ta propre capacité. Je ne veux pas, je ne sais pas, ce n'est pas quelque chose à montrer. Regarde l'effet que cela te fait. Et je ne parle pas que d'un point de vue physique. Il doit lui-même admettre qu'apercevoir un inconnu s'asphyxier n'est pas une vision qui peut s'oublier avec aisance.

Il sait que l'infirmerie est faite pour tout type de personne, même des cas comme le sien dans lequel les pensées intrusives, la dépréciation de soi et les envies suicidaires peuvent être prises avec gravité. Cependant, il ne se sent pas légitime à cette démarche, y allant lorsque les marches autour de sa nuque sont assez vives et douloureuses pour vérifier que tout se passe bien. Dans ce cas spécifique, il n'en voit aucune utilité. Et puis, il pense être légitime à ce qu'il endure, comme une correction suffisante à ce qu'il ne fait pas de bien. Peut-être bien. Mais je ne sais pas vraiment comment faire. Enfin, je peux en dire de même pour toi. Même si tu peux être frustré, tu sais être raisonnable, du peu que l'on discute. Je ne sais plus si je t'ai demandé de quelle année tu étais ? Un jeune, pense-t-il, puisqu'il ne se souvient pas de l'avoir déjà croisé au cours de ses trois ans dans cette école. Même si celle-ci est très grande et qu'on ne peut pas connaître tout le monde. Et pas de son unité, il reconnaît à peu près tous les dragons.