it all starts with a sparkle (pv Sejun)

le nord-coréen la suit du regard, un sourire léger aux lèvres alors qu'elle s’installe sur le sable, l’air un peu hésitante mais déterminée à profiter du moment. Il ne peut s’empêcher de noter la façon dont elle semble perdue dans ses pensées en observant la mer, le même genre de fascination qui le submerge à chaque fois qu’il est près de l’eau. Il est touché qu’elle apprécie autant l’endroit qu’il a gardé secret pendant si longtemps. Il ne pensait pas que quelqu’un d’autre pourrait partager ce sentiment aussi intensément que lui, mais la voir aussi émerveillée réchauffe quelque chose en lui. Lorsqu’elle l’invite à s’asseoir près d’elle, il la rejoint sans hésitation, posant son sac à côté d’eux. Le sourire qu’elle lui offre, même timide, lui fait réaliser à quel point elle est différente de l’image qu’il s’était faite d’elle au départ. Elle semble forte, mystérieuse, mais il y a cette douceur qui transparaît malgré elle. Quand elle s’excuse nerveusement pour l’absence de bol, il laisse échapper un petit rire. Il secoue la tête, amusé et attendri par son embarras. Ça ne me dérange pas du tout, ne t’inquiète pas. Au contraire, je trouve ça sympa. dit-il en la rassurant avec un clin d’œil. Il se sent étrangement à l’aise, comme s’il avait envie de la taquiner un peu pour la détendre.

Il prend une fourchette, piquant un morceau de fruit sans rompre le contact visuel avec elle. Ses pensées vagabondent alors qu’ils partagent ce moment simple mais significatif. Il se rappelle de ce qu’elle a dit plus tôt sur Hawaii et les cascades, et comprend maintenant d’où vient cette douceur en elle, ce lien intime avec la nature. Tu sais, je suis content que tu sois venue avec moi ici, commence-t-il en jouant distraitement avec un morceau de kiwi. J’ai toujours pensé que cet endroit était parfait pour être seul, mais je réalise que c’est encore mieux quand on a quelqu’un avec qui le partager. Il finit par lâcher son regard, tournant le sien vers l’arche sous laquelle les vagues continuent leur ballet éternel. La poésie de ce moment partagé est quelque chose qu’il n’aurait jamais imaginé vivre avec quelqu’un, et encore moins avec la fille qui incarne son idéal, mais cela rend l’instant encore plus précieux à ses yeux.

Il hésite un instant avant de poser une autre question, plus personnelle cette fois, mais il se ravise. Ce n’est ni le moment ni l’endroit pour en savoir plus sur ce qui semble la troubler. Pour l’instant, il préfère profiter simplement de la présence de la demoiselle, de la mer qui leur appartient, et du silence partagé qui a quelque chose de réconfortant. Il finit par se tourner de nouveau vers elle, affichant un sourire apaisé, plus sincère cette fois. Tu t’excuses beaucoup, tu sais ? dit-il en la taquinant doucement. Mais il n’y a vraiment pas de quoi. C’est plus agréable de partager comme ça, non ?  Il laisse sa phrase en suspens, comme pour lui donner la liberté de répondre ou de changer de sujet. Mais ses mots ne sont pas venus d’une volonté de percer ses secrets, plutôt d’une envie sincère de comprendre ce qui la rend si unique.  Après un instant de silence, il ajoute: Qu’est-ce qui te pousse à garder autant de distance ? demande-t-il finalement, avec une douceur inhabituelle dans sa voix. Je veux dire… je sens que tu essaies de tout contrôler, de tout mesurer, même ton sourire.

Il marque une pause, réalisant que sa question est peut-être un peu intrusive. Désolé si c’est trop direct. Je ne veux pas te mettre mal à l’aise. Je me demandais juste… finissait-il. Le vent marin souffle doucement, portant avec lui le bruit apaisant des vagues. Le nord-coréen détourne enfin le regard pour piquer un nouveau morceau de fruit et à la place de l'apporter à sa bouche, il le tend à la demoiselle comme pour alléger l’atmosphère. La mer aide vraiment à tout apaiser. Ici, je me dis qu’on peut juste être nous-mêmes, pas besoin de jouer un rôle ou de cacher quoi que ce soit. Si ça te dit, ça peut être notre endroit secret. Son sourire s’agrandit alors qu’il porte la fourchette à ses lèvres. Il cherche à ramener une certaine légèreté, tout en laissant la porte ouverte à une conversation plus profonde, si elle le souhaite.

Le garçon se sent tiraillé entre son envie de se rapprocher d'elle et la barrière invisible qu’il ne peut pas franchir aussi facilement. Ses paroles résonnent encore dans sa tête — "C’est un peu comme se dévoiler… Non ? Ça ne te fait pas peur ?". La question l’a surpris, et même s’il a souri pour dissimuler son trouble, il sait qu’elle a touché juste. Lui, qui n'a jamais vraiment partagé ce genre de moment avec quelqu'un du sud et encore moins depuis la fin de la guerre, il ressent cette tension entre ce qu'il désire et ce qu'il craint.

Son regard glisse un instant vers le visage rougi de sa belle. Elle est embarrassée, mais elle fait un effort sincère pour rester elle-même. Cette vulnérabilité le touche plus qu'il ne veut bien l’admettre. Il pourrait dire quelque chose de plus profond, tenter de répondre à ses interrogations avec une honnêteté qu'il garde cachée. Mais il ne le peut pas, pas maintenant. À la place, il prend une grande inspiration et retire son t-shirt dans un geste délibérément nonchalant, cherchant à alléger l’atmosphère. Elle pouvait voir ses cicatrices, résultat des conflits qu'il avait traversé.

Tu sais, commence-t-il, jetant un coup d'œil à l'eau scintillante tout près, je crois que dévoiler des choses, et apprendre à se connaître, c’est plus facile quand on ne réfléchit pas trop. Il esquisse un sourire en coin, ses yeux pétillant légèrement de malice. Et en ce moment, je me dis qu’on devrait arrêter de réfléchir. Juste… profiter. Son naturel reprenait le dessus.

Le nord-coréen se penche, prenant une poignée de sable dans sa main qu’il laisse lentement glisser entre ses doigts. Il faut des milliards de grain de sable pour faire une plage. Prend ton temps, on est pas pressés. Puis le silence apaisant entre eux reprend, ponctué par le bruit des vagues qui caressent doucement le rivage. Après un moment comme ça à profiter des uv du soleil sur sa peau naturellement plus basanée que la plupart des sudistes qui protégeaient la pâleur de leur épiderme. Il jette le t-shirt sur le côté, avant de retirer aussi ses chaussures, portant déjà son short de bain. Son regard se pose un instant sur la demoiselle, une petite lueur de malice dans les yeux.

Je crois qu’on devrait se rafraîchir un peu, non ? L’eau a l’air parfaite. Il sourit, prenant soin de garder son ton léger et sans pression. Il sait qu'il ne peut pas trop s'avancer, mais il veut rendre le moment moins solennel, plus spontané. Viens, on se baigne ! Sans attendre une réponse immédiate, le nord-coréen se redresse d’un mouvement souple et se dirige vers l’eau, ses pieds nus s’enfonçant légèrement dans le sable chaud. À chaque pas, il sent l’air marin se mêler à la chaleur de son corps, et il se retourne brièvement vers elle, un sourire taquin aux lèvres. Je t’attends lance-t-il doucement avant de continuer d’avancer vers le petit bras de mer. Le sable devient plus frais à mesure qu’il s’approche de l’eau, et il s’arrête au bord, laissant les vagues venir à lui.