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time for a break (jiyeon)
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King Zéphyr
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L'amour est une chose qui lui échappe sensiblement. Il n'est pas certain d'avoir déjà été aimé par ses parents, quand il vivait encore avec eux. Sa mère ne lui disait pas qu'elle tenait à lui, ni qu'elle était heureuse de l'avoir. Quant à son père, cet homme ne savait qu'exprimer sa colère et sa déception, en lui répétant qu'il n'était qu'un bon à rien. Zéphyr garde encore les marques de cet « amour familial » qui n'a jamais été rien de plus que de la maltraitance et de la négligence. Le seul amour qu'il a connu, du moins, un amour platonique et fraternel, c'était celui avec sa tutrice. C'est elle qui lui a redonné le sourire et l'envie de vivre, de se battre, de ne pas se voir comme quelqu'un d'inutile. Il y avait aussi ce garçon, à une époque, avec qui il s'entendait bien... Mais c'était avant de disparaître subitement, sans laisser de trace, ni de nouvelle.
Ji Yeon est persuadée qu'il pourrait plaire, bien que cela lui fasse plaisir d'entendre qu'il est intéressant. à une autre époque, le jeune homme en aurait fortement douté. Sous l'influence d'un parent persécuteur, à croire qu'il ne valait rien et qu'il ne pourrait plaire à personne. Les choses ont changé, il le sait bien. Sa vie est différente, les gens le sont tout autant. Et lui, il continue de grandir en apprenant. Si des personnes éprouvent des sentiments à son égard, celles-ci ne se sont pas encore manifestées. Ou alors, il n'a jamais su voir les signaux, aveugle comme il est et si peu dans le sentimentalisme.
⋯ Là est bien le problème. Être capable de laisser une chance, mais aussi de voir les signaux et de les comprendre. Fit-il en haussant les épaules. Je ne sais pas si je serais capable de m'ouvrir à ces choses-là.
C'est tellement brouillon, pour lui, ça n'a presque pas de sens. Il a déjà du mal à saisir toutes les nuances chez les gens, de comprendre leurs problèmes et de les aiguiller au mieux quand ils cherchent de l'aide. S'encombrer de quelques sentimentalités serait une mauvaise idée, d'après lui. Zéphyr passe son tour, préférant revenir sur le sujet des points de suture sur les fruits. Puisqu'ils ont terminé leur pause, autant revenir à l'infirmerie, avant qu'il ne soit obligé de retourner à ses cours de l'après-midi. Le brunet suit son aînée jusqu'au bâtiment où se trouve l'infirmerie, laissant derrière lui les questions et les réponses sur les relations amoureuses ou les sentiments romantiques.
Le plus grand prend place à côté d'elle, sans l'envahir pour autant, mais suffisamment pour voir ce qu'elle fait. Ji Yeon est une médecin, il se doute qu'elle est douée pour ces choses-là. Zéphyr n'est pas effrayé par les lames, les coupures ou le sang, même si cette banane ne risque pas de laisser échapper un quelconque fluide visqueux et carmin. Tout en montrant l'exemple, la jeune femme explique ce qu'elle fait ou ce qu'il doit savoir sur la blessure. Il écoute attentivement, mais il regarde aussi les mouvements de ses mains. Le tigre apprend vite et sans trop d'effort, talentueux en autodidacte. Quand Ji Yeon termine et l'invite à reproduire sa leçon, le fantastic s'exécute. Il prend chaque mot au sérieux, suivant les indications à la lettre. Planter le crochet dans la peau du fruit, faire passer le fil, nouer et couper. Et ainsi de suite, en respectant l'espace demandé par son aînée. Les commentaires de la docteur le font sourire, comme si cette banane possédait des émotions.
⋯ Comme ceci ? Il demande en s'écartant légèrement pour qu'elle puisse admirer son travail. J'espère ne pas lui avoir fait mal en recousant sa plaie. Dit-il en parlant du fruit trop mûr.
Zéphyr garde son esquisse, chaleureuse et tendre, en venant dégager quelques mèches tombées devant ses yeux sombres. Il aime apprendre, il a toujours apprécié cela. Quoi que dise son géniteur sur ses compétences, son rejeton n'a jamais réellement été un mauvais élève ou un perdant. Ses notes n'étaient pas absolues, mais sa compréhension n'était pas nulle.
⋯ Qu'avez-vous appris en premier quand vous avez commencée vos études en médecine ? ça l'intrigue de savoir son parcours scolaire.
Il aurait bien souhaité faire des grandes études et devenir un médecin, un avocat ou quelque chose dans le genre. Hélas, il a quitté l'école après le lycée, peu de temps avant de rejoindre la Fantastic Row.
Ji Yeon est persuadée qu'il pourrait plaire, bien que cela lui fasse plaisir d'entendre qu'il est intéressant. à une autre époque, le jeune homme en aurait fortement douté. Sous l'influence d'un parent persécuteur, à croire qu'il ne valait rien et qu'il ne pourrait plaire à personne. Les choses ont changé, il le sait bien. Sa vie est différente, les gens le sont tout autant. Et lui, il continue de grandir en apprenant. Si des personnes éprouvent des sentiments à son égard, celles-ci ne se sont pas encore manifestées. Ou alors, il n'a jamais su voir les signaux, aveugle comme il est et si peu dans le sentimentalisme.
⋯ Là est bien le problème. Être capable de laisser une chance, mais aussi de voir les signaux et de les comprendre. Fit-il en haussant les épaules. Je ne sais pas si je serais capable de m'ouvrir à ces choses-là.
C'est tellement brouillon, pour lui, ça n'a presque pas de sens. Il a déjà du mal à saisir toutes les nuances chez les gens, de comprendre leurs problèmes et de les aiguiller au mieux quand ils cherchent de l'aide. S'encombrer de quelques sentimentalités serait une mauvaise idée, d'après lui. Zéphyr passe son tour, préférant revenir sur le sujet des points de suture sur les fruits. Puisqu'ils ont terminé leur pause, autant revenir à l'infirmerie, avant qu'il ne soit obligé de retourner à ses cours de l'après-midi. Le brunet suit son aînée jusqu'au bâtiment où se trouve l'infirmerie, laissant derrière lui les questions et les réponses sur les relations amoureuses ou les sentiments romantiques.
Le plus grand prend place à côté d'elle, sans l'envahir pour autant, mais suffisamment pour voir ce qu'elle fait. Ji Yeon est une médecin, il se doute qu'elle est douée pour ces choses-là. Zéphyr n'est pas effrayé par les lames, les coupures ou le sang, même si cette banane ne risque pas de laisser échapper un quelconque fluide visqueux et carmin. Tout en montrant l'exemple, la jeune femme explique ce qu'elle fait ou ce qu'il doit savoir sur la blessure. Il écoute attentivement, mais il regarde aussi les mouvements de ses mains. Le tigre apprend vite et sans trop d'effort, talentueux en autodidacte. Quand Ji Yeon termine et l'invite à reproduire sa leçon, le fantastic s'exécute. Il prend chaque mot au sérieux, suivant les indications à la lettre. Planter le crochet dans la peau du fruit, faire passer le fil, nouer et couper. Et ainsi de suite, en respectant l'espace demandé par son aînée. Les commentaires de la docteur le font sourire, comme si cette banane possédait des émotions.
⋯ Comme ceci ? Il demande en s'écartant légèrement pour qu'elle puisse admirer son travail. J'espère ne pas lui avoir fait mal en recousant sa plaie. Dit-il en parlant du fruit trop mûr.
Zéphyr garde son esquisse, chaleureuse et tendre, en venant dégager quelques mèches tombées devant ses yeux sombres. Il aime apprendre, il a toujours apprécié cela. Quoi que dise son géniteur sur ses compétences, son rejeton n'a jamais réellement été un mauvais élève ou un perdant. Ses notes n'étaient pas absolues, mais sa compréhension n'était pas nulle.
⋯ Qu'avez-vous appris en premier quand vous avez commencée vos études en médecine ? ça l'intrigue de savoir son parcours scolaire.
Il aurait bien souhaité faire des grandes études et devenir un médecin, un avocat ou quelque chose dans le genre. Hélas, il a quitté l'école après le lycée, peu de temps avant de rejoindre la Fantastic Row.
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De bien des manières, je me reconnais en ce jeune homme. J'apprécie sa franchise, sa bienveillance et sa volonté de bien faire. De trop bien faire, sans nul doute… Il manque parfois de patience, mais c'est un point que Zéphyr partage avec bien des jeunes gens de son âge. Sans doute en aurait-il conscience si ce dernier acceptait de s’ouvrir un tant soit peu aux autres… Un conseil que je me garderai bien de dispenser quand je me retrouve totalement incapable de le suivre moi-même. Je sais pourtant qu'il suffit parfois d’une seule personne pour tout changer. Une seule personne pour donner l’impulsion nécessaire à un cœur figé de s’ouvrir pour elle. Je l’ai vécu, une fois. Avec ce même homme qui revient pourtant aujourd'hui pour torturer mon âme pourtant suffisamment malmenée.
Mais c'est là un sujet délicat, encore trop frais pour être livré. Je n’ai pas encore le recul nécessaire… Je n’ai pas encore eu le temps de faire le tri dans toutes les émotions contradictoires qui se bousculent au sein de mon âme. Je préfère me raccrocher à quelque chose de plus logique et surtout de plus tangible. Et quoi de mieux que cet apprentissage que je lui dispense avec toute mon attention ?
« Pour une première, c'est pas mal du tout ! » m’écrié-je en souriant. « Il y a néanmoins un point à ne pas oublier : le corps humain est conçu pour bouger et c'est être complètement naïf de croire que ton patient restera sagement immobile le temps de la cicatrisation. C'est pour cela qu'il vaut mieux éviter de trop tirer sur tes fils. Celui-ci, par exemple, » ajouté-je en indiquant le fameux point. « Risque fort de sauter si le patient décide de se relever un peu trop brusquement… Alors, certes… Personne n’a encore vu une banane se relever… Mais sait-on jamais ! »
Je ne peux m'empêcher de pouffer face à ma propre plaisanterie. J’avais besoin de cette petite touche de légèreté et je suis ravie de voir que Zéphyr se prête volontiers à cet exercice. Sa question me pousse néanmoins à plus de réflexion. Elle me force à me replonger dans de vieux souvenirs, mon entrée à la fac ne datant pas d’hier. J’essaie de me remémorer les différents cours qu’une première année se doit d’assimiler. Les débuts d’un jeune médecin sont surtout théoriques. On apprend la chimie, la bio-chimie, l’anatomie… Des cours aussi difficiles qu’ennuyeux destinés à faire le tri dans la masse de nouveaux étudiants encore plein d’espoir. Ils étaient nombreux à abandonner… Comment leur en vouloir. Leurs rêves avaient pris la forme de formules, des chiffres, des symboles, des calculs à vous en donner des migraines.
« La première année est loin d'être la plus passionnante. L’humain est couché sur papier, décortiqué de différentes manières, éclatés jusqu’à l’atome. On apprend surtout à éviter de tuer nos futurs patients. C'est probablement la partie la plus difficile, parce que cela n’a rien à voir avec la médecine que tu t’imagines. Le but est avant tout de comprendre comment tout cela fonctionne et ce, dès la base… »
On en oublie pourtant la vie qui permet à tout ceci de fonctionner ensemble. On nous déshumanise pour faire de nous des scientifiques purs et durs.
« Ce n’est que bien plus tard que tu réalises que tout ce que tu as étudié jusque-là composé réellement un être humain. C'est d'ailleurs très étrange puisque tu as passé des mois, des années à réduire l’Homme en charpie. Tu as étudié des cellules, des organes, des systèmes, mais toujours indépendamment les uns des autres … Et puis un jour, tu te retrouves devant un humain tout entier. C'est presque.. irréel… »
Je me souviendrai toujours de ce moment, quand nous sommes tous entrés en salle de dissection . L’humain en question était mort depuis plusieurs heures. Il avait offert sa carcasse à la science pour que des gens comme nous le découpent pour apprendre à soigner les vivants. C'est une expérience perturbante et personne ne nous prépare à cela… Trois étudiants ont abandonné leurs études après ça.
« À vrai dire, ce n’est qu’après tout ça que tu comprends réellement l’importance de la vie… Quand tu apprends que malgré tous les soins que tu peux prodiguer, la mort est toujours inévitable. Le but du médecin n’est pas de sauver la vie d’un individu, mais uniquement de retarder sa mort. Il reporte l’échéance, c'est tout. »
Ce qui est plutôt ironique quand on sait à quel point il est difficile pour un médecin de profiter de sa propre vie. À un moment où un autre, il vient toujours à se perdre…
« Qu’aimerais-tu apprendre ? »
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Zéphyr pose ses yeux sur la fameuse banane, observant les points qu'il vient de faire. Les propos de Ji Yeon lui arrachent un petit rire, tout en imaginant le fruit doté de jambes pour se relever subitement. Si c'était le cas, le point n'aurait pas tenu et sa peau se serait ouverte sous la pression. Le brunet opine du chef, comprenant où elle veut en venir. Moins serrer, mais ne pas être trop lâche non plus. Le tigre n'a pas trop fait attention à sa force, surtout sur une peau de banane qui n'éprouve aucune réaction.
⋯ Je comprends et je ferai attention la prochaine fois. Ce serait dommage de lui faire mal. Il sourit en s'excusant auprès du fruit. Qui sait, il y a peut-être un fantastic capable de leur donner vie et je crois que j'aurai des comptes à lui rendre.
C'est à son tour de pouffer de rire. Il y a des moments comme ça où tout lui paraît beaucoup moins compliqué et plus léger, sans aucune prise de tête. Cela permet aussi d'engager différents sujets, pas des plus difficiles et qui demandent de mettre du cœur dedans, ou pas autant qu'une question plus personnelle. Ji Yeon n'est pas obligée de lui répondre, elle peut très bien lui dire qu'elle ne s'en souvient plus et il s'en contentera, comme toujours. Il se doute que les études en médecine ne sont pas faciles, que ça demande beaucoup de temps et d'investissement. Zéphyr aurait pu suivre des grandes études comme celles-ci, si sa vie familiale n'avait pas été aussi destructrice et chaotique. Il regrette un peu de ne pas avoir fait le choix de continuer après le lycée, et en même temps, il est content d'avoir rejoint la Fantastic Row. Ji Yeon lui explique les premières années d'études, orientées vers la théorie et les leçons sans fin.
⋯ ça ne m'étonne pas beaucoup, c'est souvent la théorie avant la pratique, mais je suppose que c'est beaucoup plus long et épuisant avec la médecine.
Ça doit demander de la mémoire, de la réflexion, tout un tas de qualité pour s'en sortir et ne pas couler. Lui-même ignore s'il aurait pu réussir de se rendre si loin ou s'il aurait pu réussir, pour devenir un médecin à son tour. Et puis la question ne se pose plus tellement, puisqu'il est là, dans ce rôle de futur héros ou prodige de la science. Difficile de dire pour le moment, puisqu'il est encore à la phase de l'apprentissage. Les paroles de la docteure amènent à la réflexion, de voir un corps humain comme des cellules, des atomes, des organes, mais rien qui ne soit réellement un être humain dans son entièreté. Jusqu'au jour où la personne est face à un quelqu'un, un patient, un corps.
⋯ Votre vision de l'être humain ou du corps humain a changé après ça ? Sa question peut surprendre, mais il ne sait comment le formuler pour que ce soit compréhensible. Quand vous regardez quelqu'un, par exemple, vous le voyez dans son entièreté ou vous le décortiquez ? Ma question est un peu bizarre, pardon.
Il ne sait même pas si elle va comprendre un mot de ce qu'il raconte. Quand il regarde une main, il voit une main. Est-ce aussi le cas pour elle ? Peut-être qu'elle y décèle des ligaments, des muscles, tout ce qu'elle a pu apprendre durant des années. Zéphyr a conscience que la mort est inévitable, personne n'est immortel. Tout le monde meurt un jour, parfois plus tôt que prévu et dans des conditions atroces, de maladie ou d'accident.
⋯ Vous ne pouvez pas dire que vous ne sauvez pas des vies, quand vous parvenez à les soigner après un grave accident. Enfin, si on va plus profondément dans la chose, en sachant qu'on meurt tous, un jour, alors oui, vous ne faites que repousser l'évidence.
Le tigre n'est pas effrayé par ça, par la mort. à une époque, il a longtemps songé à partir, mais désormais, il fait son possible pour s'accrocher et pour garder les autres auprès de lui ou debout, entier.
⋯ Hum, vous savez comment remettre une épaule en place ?
ça peut toujours lui être utile pour les entraînements ou les missions, si jamais l'un de ses camarades se déboîte l'épaule. ça lui est déjà arrivé par le passé, de se faire mal de la sorte et de finir à l'hôpital sous quelques excuses d'enfant turbulent, intenable. S'il devait faire une liste de ses blessures, elle serait certainement assez longue et conséquente.
⋯ Je comprends et je ferai attention la prochaine fois. Ce serait dommage de lui faire mal. Il sourit en s'excusant auprès du fruit. Qui sait, il y a peut-être un fantastic capable de leur donner vie et je crois que j'aurai des comptes à lui rendre.
C'est à son tour de pouffer de rire. Il y a des moments comme ça où tout lui paraît beaucoup moins compliqué et plus léger, sans aucune prise de tête. Cela permet aussi d'engager différents sujets, pas des plus difficiles et qui demandent de mettre du cœur dedans, ou pas autant qu'une question plus personnelle. Ji Yeon n'est pas obligée de lui répondre, elle peut très bien lui dire qu'elle ne s'en souvient plus et il s'en contentera, comme toujours. Il se doute que les études en médecine ne sont pas faciles, que ça demande beaucoup de temps et d'investissement. Zéphyr aurait pu suivre des grandes études comme celles-ci, si sa vie familiale n'avait pas été aussi destructrice et chaotique. Il regrette un peu de ne pas avoir fait le choix de continuer après le lycée, et en même temps, il est content d'avoir rejoint la Fantastic Row. Ji Yeon lui explique les premières années d'études, orientées vers la théorie et les leçons sans fin.
⋯ ça ne m'étonne pas beaucoup, c'est souvent la théorie avant la pratique, mais je suppose que c'est beaucoup plus long et épuisant avec la médecine.
Ça doit demander de la mémoire, de la réflexion, tout un tas de qualité pour s'en sortir et ne pas couler. Lui-même ignore s'il aurait pu réussir de se rendre si loin ou s'il aurait pu réussir, pour devenir un médecin à son tour. Et puis la question ne se pose plus tellement, puisqu'il est là, dans ce rôle de futur héros ou prodige de la science. Difficile de dire pour le moment, puisqu'il est encore à la phase de l'apprentissage. Les paroles de la docteure amènent à la réflexion, de voir un corps humain comme des cellules, des atomes, des organes, mais rien qui ne soit réellement un être humain dans son entièreté. Jusqu'au jour où la personne est face à un quelqu'un, un patient, un corps.
⋯ Votre vision de l'être humain ou du corps humain a changé après ça ? Sa question peut surprendre, mais il ne sait comment le formuler pour que ce soit compréhensible. Quand vous regardez quelqu'un, par exemple, vous le voyez dans son entièreté ou vous le décortiquez ? Ma question est un peu bizarre, pardon.
Il ne sait même pas si elle va comprendre un mot de ce qu'il raconte. Quand il regarde une main, il voit une main. Est-ce aussi le cas pour elle ? Peut-être qu'elle y décèle des ligaments, des muscles, tout ce qu'elle a pu apprendre durant des années. Zéphyr a conscience que la mort est inévitable, personne n'est immortel. Tout le monde meurt un jour, parfois plus tôt que prévu et dans des conditions atroces, de maladie ou d'accident.
⋯ Vous ne pouvez pas dire que vous ne sauvez pas des vies, quand vous parvenez à les soigner après un grave accident. Enfin, si on va plus profondément dans la chose, en sachant qu'on meurt tous, un jour, alors oui, vous ne faites que repousser l'évidence.
Le tigre n'est pas effrayé par ça, par la mort. à une époque, il a longtemps songé à partir, mais désormais, il fait son possible pour s'accrocher et pour garder les autres auprès de lui ou debout, entier.
⋯ Hum, vous savez comment remettre une épaule en place ?
ça peut toujours lui être utile pour les entraînements ou les missions, si jamais l'un de ses camarades se déboîte l'épaule. ça lui est déjà arrivé par le passé, de se faire mal de la sorte et de finir à l'hôpital sous quelques excuses d'enfant turbulent, intenable. S'il devait faire une liste de ses blessures, elle serait certainement assez longue et conséquente.
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J'apprécie l’ambiance plus légère qui se profile pour cette après-midi. J’avoue redouter la fin de cette dernière et plus particulièrement l’heure du rendez-vous fixé avec Hyun. Je crains fort qu’une nouvelle dispute éclate entre nous et je ne tiens pas particulièrement à le voir détruire le mobilier de l’infirmerie. Néanmoins, plutôt que d’y songer, je préfère me concentrer sur la petite leçon que je dispense à mon élève du jour. Il n’y a rien de bien compliqué dans l’art des sutures, du moins… C'est valable pour celles que je viens de lui exposer. Puisqu’il s’agit de fruits, l’erreur lui est encore permise… Autant en profiter pour apprendre.
« Qui sait ? À force de vous côtoyer, tous autant que vous êtes, j’ai compris que le Radiant n’a que peu de limites dans les dons qu’il octroie. »
Le sourire que j'arbore est certes empreint d’amusement, mais je n’en suis pas moins sérieuse. Les dons des Fantastics sont incroyablement variés. Certains sont capables du meilleur, d’autres du pire… Et je suis bien incapable de saisir la nuance qui provoque telle ou telle mutation. Hyun par exemple, a regagné ses jambes et surtout une force incroyable… Lui qui vivait avec un corps brisé, le voilà doté d’une invulnérabilité à toute épreuve. Aussi, je m’interroge : comment étaient-ils tous avant l'injection ? Quel facteur a provoqué la mutation ? J’ai beau être médecin, je ne suis pas chercheuse pour autant… Et le professeur garde précieusement ses études pour lui. Peut-être, un jour, serais-je conviée à les lire… Mais pour l'heure, je ne peux que faire mon travail en gardant toutes mes interrogations pour moi.
En attendant, c'est à mon tour de répondre aux questions de ce jeune élève décidément bien curieux. Je m’applique afin de me montrer aussi précise que possible… Même s’il me faut parfois prendre le temps de réfléchir.
« Les deux », rétorqué-je en levant un index. « Tout dépend de l'affliction dont il est victime. Comment expliquer ça … »
Je prends le temps de mesurer chaque mot pour être certaine de me faire comprendre au mieux, même si je dois bien avouer que c'est là une tâche des plus difficile.
« L’humain forme un tout que tu es obligé de prendre en compte. Il y a l'âge, le sexe, le mode de vie, les traitements en cours, etc… Tout cela forme un certain nombre de paramètres qu’il faut bien garder à l'esprit. Ensuite, tu as les symptômes, qu’ils soient visibles ou non et c'est à partir de là que tu vas mentalement décomposer chaque partie pour trouver l’origine de la pathologie et ses conséquences. C'est précisément ce que l’on appelle un diagnostic. »
C'est pour cela qu’avant tout examen, il est essentiel de parler au patient et de lui poser un certain nombre de questions. Les méthodes diffèrent plus ou moins en fonction des praticiens et des spécialités acquises, mais globalement, c'est toujours la même chose.
« C'est ça, on ne sauve personne en réalité. Nous ne faisons que retarder l’échéance en essayant tant bien que mal de garantir une suite aussi agréable et indolore que possible. Comme tu l’as souligné : la mort est inévitable. »
C'est même l’une des premières leçons que l'on apprend en traumatologie. On colmate les fuites, on répare les os… Mais c'est à peu près tout ce que nous pouvons réellement faire.
La question suivante m’arrache un fou rire.
« Évidemment que je sais ! Seulement… Il y a quelques notions essentielles à connaître avant de pouvoir te l’enseigner. Il n’y a pas que l’articulation en elle-même à prendre en compte, » dis-je en me relevant pour me diriger vers la bibliothèque. J’en tire un livre d’anatomie et le lui tend. « Chapitre huit, de mémoire… Je n’ai pas d’écorché à disposition pour te faire une démonstration. Apprends déjà à connaître l’emplacement et la disposition de chaque articulation. Ensuite, je verrai comment te le montrer sans avoir à blesser qui que ce soit …Prends le temps également d'observer les tiennes dans le miroir, sans oublier les muscles et les ligaments… »
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Elle n'a pas tort en disant que le Radiant possède certainement peu de limite dans les dons, même si Zéphyr ne connaît pas le pouvoir de tous les fantastics. Ils sont assez nombreux dans l'école et certains disposent d'un pouvoir qui n'est pas évident à deviner du premier coup d'œil. Comme le sien, qui est psychique. Son pouvoir n'est ni pire, ni mieux, il peut causer des dégâts comme il peut sauver des vies ou empêcher des événements. Le jeune homme fait en sorte de ne pas s'en servir d'une manière désopilante ou blessante. Lui-même ignore tout du Radiant et de ses effets, de comment il agit sur l'organisme et ces choses-là assez compliqué à comprendre. Le brunet se dit qu'il a développé ce don d'hypnose peut-être à cause du trauma laissé par son père, de vouloir lui retourner le cerveau et le détruire de l'intérieur. Et, en même temps, il se dit que ça n'a rien à voir, que c'est plutôt un hasard ou une loterie.
Zéphyr s'intéresse davantage à la vision de la médecin, par rapport au corps humain qu'elle a longuement étudié durant ses cours. Il est curieux, c'est vrai, mais il espère que sa curiosité ne dérange pas sa collègue d'infirmerie. à la voir chercher ses mots pour expliquer sa pensée, le Fantastic devine que ce n'est pas si simple comme situation. Ce qu'elle dit par la suite est vraiment très intéressant et relève de la vision d'un médecin, d'un professionnel qui a appris à voir les choses de la sorte. Le plus jeune hoche son visage en approuvant et en assimilant l'explication de son aînée.
⋯ C'est vraiment une vision de professionnel, mais je comprends mieux la difficulté d'être un médecin ou un professionnel de la santé.
Que ce soit des infirmières, des docteurs spécialisés ou bien d'autres domaines de la médecine. Ils ont sûrement tous appris diverses choses, comme un diagnostic ou, au moins, de le comprendre. Zéphyr comprend aussi qu'ils ne sauvent pas réellement des vies, mais qu'ils permettent de la rallonger pour un temps. La fatalité reste la même pour le monde, même pour lui-même ou pour elle. La médecine peut leur permettre de prolonger leur espérance, mais à la fin, ils iront tous au même endroit.
⋯ C'est tout de même incroyable de pouvoir améliorer au possible les conditions de vie pour un malade, même si ce n'est que pour un temps.
Court ou long, tout dépend les circonstances et les personnes. Le sujet reste quand même intéressant aux yeux du novice qui découvre aux travers des réponses de Jiyeon. Quant à savoir ce qu'il veut apprendre ensuite, sa réflexion se porte sur quelque chose qu'il a déjà vécu à quelques reprises. Zéphyr la suit du regard, prenant le livre qu'elle lui tend pour lui expliquer la Manoeuvre à suivre. Ce n'est pas si simple, mais il ne s'attend pas à quelque chose de facile à faire. En suivant les indications, il cherche le chapitre et lit les grosses lignes. Les schémas aident bien à visualiser ce qu'elle dit, bien que ce ne soit pas similaire à la réalité.
⋯ J'ai déjà eu les épaules déboîtées par le passé. Informe-t-il en lisant le chapitre ou en retenant les images. C'est assez douloureux.
Il se souvient de la plupart des traitements faits par son père et de la souffrance ressenti par sa faute. Zéphyr s'est toujours dit que c'était une leçon de vie, pour aider les autres à ne pas subir le même calvaire que lui. Peut-être pourrait-il envisager de travailler dans le social, plus tard, en s'aidant de son pouvoir pour apaiser les traumatismes comme les siens.
⋯ Vous pouvez toujours me le montrer le jour où quelqu'un vient à l'infirmerie avec une épaule déboîtée. Propose-t-il en relevant son regard vers elle. En attendant, je peux toujours apprendre ce chapitre et mémoriser l'emplacement et la disposition de chaque articulation, ainsi que les muscles et les ligaments.
ça ne presse pas, il a encore toute l'année pour le savoir, avant de finir ses études à la Fantastic Row.
⋯ Je peux vous poser une question indiscrète ? Commence le brunet, laisse un instant à Jiyeon avant de poser sa question. Qu'est-ce qui vous a donné envie d'être médecin ?
Lui-même se demande ce qu'il pourrait faire ensuite, l'année suivante. Sa vie a drastiquement changé avec le Radiant et la Fantastic Row, ne sachant pas vraiment ce qu'il pourrait faire en terminant sa dernière année d'étude.
Zéphyr s'intéresse davantage à la vision de la médecin, par rapport au corps humain qu'elle a longuement étudié durant ses cours. Il est curieux, c'est vrai, mais il espère que sa curiosité ne dérange pas sa collègue d'infirmerie. à la voir chercher ses mots pour expliquer sa pensée, le Fantastic devine que ce n'est pas si simple comme situation. Ce qu'elle dit par la suite est vraiment très intéressant et relève de la vision d'un médecin, d'un professionnel qui a appris à voir les choses de la sorte. Le plus jeune hoche son visage en approuvant et en assimilant l'explication de son aînée.
⋯ C'est vraiment une vision de professionnel, mais je comprends mieux la difficulté d'être un médecin ou un professionnel de la santé.
Que ce soit des infirmières, des docteurs spécialisés ou bien d'autres domaines de la médecine. Ils ont sûrement tous appris diverses choses, comme un diagnostic ou, au moins, de le comprendre. Zéphyr comprend aussi qu'ils ne sauvent pas réellement des vies, mais qu'ils permettent de la rallonger pour un temps. La fatalité reste la même pour le monde, même pour lui-même ou pour elle. La médecine peut leur permettre de prolonger leur espérance, mais à la fin, ils iront tous au même endroit.
⋯ C'est tout de même incroyable de pouvoir améliorer au possible les conditions de vie pour un malade, même si ce n'est que pour un temps.
Court ou long, tout dépend les circonstances et les personnes. Le sujet reste quand même intéressant aux yeux du novice qui découvre aux travers des réponses de Jiyeon. Quant à savoir ce qu'il veut apprendre ensuite, sa réflexion se porte sur quelque chose qu'il a déjà vécu à quelques reprises. Zéphyr la suit du regard, prenant le livre qu'elle lui tend pour lui expliquer la Manoeuvre à suivre. Ce n'est pas si simple, mais il ne s'attend pas à quelque chose de facile à faire. En suivant les indications, il cherche le chapitre et lit les grosses lignes. Les schémas aident bien à visualiser ce qu'elle dit, bien que ce ne soit pas similaire à la réalité.
⋯ J'ai déjà eu les épaules déboîtées par le passé. Informe-t-il en lisant le chapitre ou en retenant les images. C'est assez douloureux.
Il se souvient de la plupart des traitements faits par son père et de la souffrance ressenti par sa faute. Zéphyr s'est toujours dit que c'était une leçon de vie, pour aider les autres à ne pas subir le même calvaire que lui. Peut-être pourrait-il envisager de travailler dans le social, plus tard, en s'aidant de son pouvoir pour apaiser les traumatismes comme les siens.
⋯ Vous pouvez toujours me le montrer le jour où quelqu'un vient à l'infirmerie avec une épaule déboîtée. Propose-t-il en relevant son regard vers elle. En attendant, je peux toujours apprendre ce chapitre et mémoriser l'emplacement et la disposition de chaque articulation, ainsi que les muscles et les ligaments.
ça ne presse pas, il a encore toute l'année pour le savoir, avant de finir ses études à la Fantastic Row.
⋯ Je peux vous poser une question indiscrète ? Commence le brunet, laisse un instant à Jiyeon avant de poser sa question. Qu'est-ce qui vous a donné envie d'être médecin ?
Lui-même se demande ce qu'il pourrait faire ensuite, l'année suivante. Sa vie a drastiquement changé avec le Radiant et la Fantastic Row, ne sachant pas vraiment ce qu'il pourrait faire en terminant sa dernière année d'étude.
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